Quand la peur frappe à notre porte et qu'on ose l'ouvrir, on s'apercoit souvent qu'il n'y a personne derrière.

Publié le 5 février 2024 à 08:08

Réflexe naturel que d'avoir peur et utile, si on saute d'une falaise de 35 mètres ou que l'on part seul(e) au fin fond de l'Alaska en plein hiver en chemise Hawaïenne. Par contre, lorsqu'il s'agit d'avoir quelque chose d'important à dire à quelqu'un, de changer de travail, de logement ou d'aller parler à celui ou celle qui nous plait, c'est déjà moins utile, voire inutile. Dans tous ces cas de figure, notre vie n'est à aucun moment mise en danger et quel que soit le résultat, il y aura toujours de l'oxygène dans l'air, nos proches autour de nous et de bonnes raisons de se regarder faire avec un sourire bienveillant. On doit toujours se poser cette question : "Et si je n'avais pas peur, qu'est-ce-que je ferai ?" Car au bout du compte, quand on y réfléchit bien, les vicissitudes du quotidien, ça ne va jamais jusqu'à être seul au fin fond de l'Alaska en plein hiver, en chemise Hawaïenne, face à un ours debout sur ses pattes arrières et babines dégoulinantes, dont on doute qu'il ait suivi un cursus complet de diplomatie à Sciences Po.